Grandir ensemble

8 juillet 2012

« Laisse le pleurer… » de Françoise Jeurissen

Publié par zamah dans Education

Il est étendu là depuis des siècles, des millénaires, à attendre qu’on vienne le délivrer.

Il ne sait pas – pourrait-il le savoir ? – quelle est la pire souffrance. La faim ? La peur ? La solitude ? Le froid ? L’impuissance ? Tout se confond sous le linceul glacé d’une indicible et abyssale angoisse. Angoisse de mort. Mais qu’est-ce que la mort ? Il n’en sait rien. Mais il le pressent dans ce morceau de lui qui remonte à la nuit des temps. Angoisse de finir là, d’y rester pour toujours, incapable de se mouvoir. Sa vie se diluant dans une éternité de douleur toujours reconduite. Son coeur, son ventre, son cerveau éclatant sous la cruelle et colossale violence des émotions ressenties, s’éparpillant dans ce vide, chavirant dans ce rien. Parfois il crie, il hurle comme un damné, pendant des heures et des vies entières. Pour rien, ou pour s’entendre vivre encore un peu. Même plus pour obtenir la douceur et la lumière, puisqu’il peut mourir tellement de fois au fond de son âme avant qu’elles ne reviennent. Puisqu’à chaque fois il oublie qu’elles peuvent exister. Et puis vient le moment où, exténué, il ne peut plus que gémir spasmodiquement, sur une seule note faible et lancinante.

Et la mélopée impuissante et désespérée finit par cesser de transpercer le silence épais de l’indifférence qui l’entoure. Ensuite il s’arrête, éperdu de douleur, la gorge incendiée, les yeux brûlants de sel, la poitrine hoquetante, la tête bourdonnante. Et l’instant se suspend, et l’espace se dilate et se resserre autour de lui, la terreur monstrueuse hésite à refluer enfin.Voilà que, du fond de son puits de souffrance, lui parviennent des bruits lointains. Des bruits joyeux, des bruits vivants, qui réveillent en lui l’écho d’une autre époque. Des bruits chauds et bons, qui le font redoubler d’appels éperdus, malgré les brûlures de son corps épuisé. Parce que ces bruits ont soufflé sur l’espoir qui survit au fond de son âme, et l’ont ranimé un instant. Mais, à bout de force, il consent à se taire enfin, figé dans la désespérance. Pour finir par sombrer, vidé, dans un sommeil hors du temps, dans un coma libérateur.

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27 mai 2012

Nos trésors!

Publié par zamah dans Education, Printemps

Nous avons fait le tour du jardin pour ramasser des « bouts de nature ». Notre petite gaille s’est régalée à jouer avec des « cagots », des cailloux et des pommes de pin! Et nous, nous avons adoré voir ses yeux émerveillés!

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23 octobre 2011

Pédagogie Steiner- Waldorf

Publié par zamah dans Education

J’ai découvert depuis peu cette pédagogie. C’est un sujet très vaste qui parle d’anthroposophie, d’âges des sens, du cœur et de la raison, des fêtes des saisons, de l’école à la maison, de contes, de mythologie, d’eurythmie… Je vous présenterai ce à quoi j’adhère, ce qui me parle le plus.

La pédagogie Steiner- Waldorf nous vient du philosophe autrichien Rudolf Steiner (1861- 1925), elle est basée sur le respect de l’enfant et de son développement naturel (l’enfant dans sa globalité).  » Elle vise à aider les enfants à grandir de manière naturelle, créative et holistique à la fois sur les plans physique, intellectuel, et spirituel. Cette approche est idéale pour les parents d’aujourd’hui qui souhaitent offrir à leur enfant autre chose qu’un régime constant de télévision et de jouets produits en quantités industrielles. »

L’environnement y est primordial, c’est pour cela que l’on entoure l’enfant de matières nobles (bois, tissu, laine), souvent minimalistes et indéfinies. Le jeu est alors construit par l’enfant et non suggéré par l’objet, un morceau de bois peut devenir une canne à pêche, un balai, une baguette magique… Les matières sont naturelles (lin, soie, laine) pour sensibiliser les enfants au beau, à la préciosité, au soin et au vrai. Les journées, les semaines, les mois sont rythmés par des activités quotidiennes, des fêtes, des rituels, pour que les enfants acquièrent sécurité affective, assurance et qu’entourés de personnes bienveillantes et aimantes, ils développent des sentiments d’amour, de compassion, de joie, d’émerveillement…

Ce que l’on peut mettre en place à la maison:

- Une maison en ordre, pratique, accessible aux enfants, où chaque chose à une place définie.

- Des jouets simples en matière naturelle, provenant souvent de la nature ou fabriqués soi-même: poupées en tissu, pomme de pin, marrons, cailloux, bois, tissus, écorce…

- Pas de télévision ou de radio: les enfants préfèrent les sons de nos voix, et les bruits de fond les empêchent de se concentrer et peuvent nuire au développement des bébés.

- Rythme de l’année avec les saisons: fêtes de l’automne (Saint-Michel), de l’hiver (l’Avent), du printemps (Pâques), de l’été (Saint-Jean)  ainsi que la Saint-Nicolas, l’Epiphanie, Nouvel-An, la Saint-Martin, les anniversaires. Création de la table des saisons et mise en histoire de la saison (conte, chant, bricolage divers, cuisine…).

- Promenade quotidienne pour observer les changements de la nature, voir les animaux, les plantes et ramener des trésors.

- Rondes, comptines, contes, jeux de doigts, activités artistiques (modelage, peinture, dessin…), activités quotidiennes (couture, tricot, cuisine, jardinage).

Sources:

Jeux d’éveil pour votre bébé, le savoir-faire Steiner- Waldorf pour les enfants de 3 mois à 2 ans, C. Clouder et J. Nicol, Edition Le Courrier du Livre, 2008

Pédagogie Steiner- Waldorf, article Wikipédia:  http://fr.wikipédia.org/wiki/Écoles_Steiner

Rudolf Steiner, article Wikipédia: http://fr.wikipédia.org/wiki/Rudolf_Steiner

Écoles Steiner- Waldorf: http//fr.steiner-waldorf.org/index.html

 

22 octobre 2011

Lóczy ou le maternage insolite.

Publié par zamah dans Education

La pédagogie dite Lóczy nous vient D’Emmi Pickler, pédiatre autrichienne, qui dans les années 40 a pris la direction d’une pouponnière en Hongrie. L’approche qu’elle met en place avec les enfants est alors tout à fait révolutionnaire. Elle ne prend plus seulement l’aspect technique de la prise en charge en considération mais, elle tient compte des dimensions pédagogique et affective.

De ce fait, elle a exposé des principes directeurs »qui guident l’action de chacun »:

- Valeur de l’activité autonome: « Développer le goût de l’activité autonome est considéré comme essentiel pour l’éducation de tous les enfants. C’est à travers elle qu’ils peuvent accumuler les expériences qui favorisent un harmonieux développement moteur et posent des bases d’un bon développement intellectuel grâce à une expérimentation des situations. » Pour que l’enfant puisse investir cette activité autonome, il faut que l’adulte mette l’enfant dans un cadre sécurisant (où il aura une totale liberté de mouvements), qu’il mette à sa disposition du matériel adapté (en fonctions de ses possibilités et de ses goûts), qu’il respecte ses acquisitions motrices (ne pas mettre l’enfant dans une situation physique, motrice qu’il ne maîtrise pas) et qu’il garde un lien verbal qui aidera l’enfant à « prendre conscience de ces accomplissements ».

- Valeur d’une relation affective privilégiée: Le nombre de personne s’occupant de l’enfant est réduit à son minimum. « Tout est fait pour que le personnel s’engage dans une relation réelle mais consciemment contrôlée dans laquelle l’adulte ne fait pas peser sur l’enfant sa propre affectivités et ses attentes personnelles. »

- Favoriser chez l’enfant la prise de conscience de lui-même et de son environnement: En verbalisent tout ce qui se passe et tout ce que l’on fait à l’enfant (notamment au niveau des soins), on le rend conscient de ce qui lui arrive. En l’incitant à coopérer, à participer, on le rend sujet et non plus objet et il prend conscience de son corps et de son environnement. « Développer la capacité de l’enfant à participer est considéré comme la base nécessaire à des prises de positions ultérieures proprement adultes (…). »En lui parlant, on lui présente l’objet qui va être utilisé, favorisant ainsi la découverte, la manipulation de celui-ci et quand il en aura la maîtrise, son utilisation.

Aujourd’hui beaucoup de lieux de collectivité de la petite enfances (crèches, garderies) suivent ces principe.s Par l’observation des enfants, leurs rythmes biologiques, moteurs et affectifs sont respectés.

Un enfant ne se développera pas moins vite qu’un autre parce qu’on ne l’a pas  sur-stimulé, un enfant que l’on a calé dans des coussins ne tiendra pas forcément assis avant celui qu’on a laissé faire, un enfant que l’on a entraîné ne marchera pas forcément plus vite que celui qui s’est mis debout seul. L’enfant a besoin de sécurité, d’encouragements, de force, il a besoin d’être prêt pour faire de nouvelles acquisitions. Respecter son rythme de développement, c’est respecter son enfant, c’est respecter ce qu’il nous dit, ce dont il a besoin.

Sources: Lóczy ou le maternage insolite, M. David et G. Appell, Edition du Scarabée, Paris 1973

Article Wikipédia:  http://fr.wikipédia.org/wiki/Lóczy

Association Pikler- Lóczy Suisse: http://www.pikler.ch/fr/suisse-romande.html

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